Thierry FROGER
http://www.collectif.fr/reseaux/thierry-froger
Formation
Etudiant à l’Ecole Régionale des Beaux-Arts de Nantes de 1991 à 1996.
Pensionnaire du post-diplôme international de l’ERBAN en 1998-1999.
Expositions personnelles
2011 Scénario(s), Centre d’Art, Montrelais (du 3 septembre au 9 octobre)
Images transversales, Istres
2010 Sfumato, Lycée David d’Angers, Angers
2009 Contre Face, Heidigalerie, Nantes
2008 L’hiver des méduses, Musée de l’Abbaye Sainte Croix, Les Sables d’Olonne
2005 Laisse toucher (avec M. Xhaard), Pontmain
2004 Les dérivés, Galerie Duo, Paris
Imago, Bandits-Mages, Bourges
2003 Nous cherchons, Ecole d’Arts Plastiques, Châtellerault
Nos antéfixes, Musée Sully, Châtellerault
2002 (Mue), La chambre blanche, Québec
2000 Partout où il n’y aura rien, Espace Diderot, Rezé
1998 Les suaires, Galerie Plessis, Nantes
Les mauvaises figures, Oxymore, nantes
1997 Les projections de Grégory Zita, Atelier Lebras, Nantes
De 1997 à 2010, Thierry a participé à vingt six expositions collectives, entre autres :
A Nantes (Galerie Plessis 1997 ; de Monet à Cognée, 1999 ; Actif / Réactif, 2000 ; Chantiers d’artistes,2005 ; Acquisitions 2008, Artothèque )
A Madrid (10 artists / 8 months, 1999) ; Tours (8ème festival international de cinéma super 8, 2000) ; La Roche-sur-Yon ; Les Sables d’Olonne ; Bourges (Biennale d’art contemporain, 2000) ; Clermont-Ferrand (Festival Vidéoformes, 2009) ; Cholet (5 in two, Emap,2010).
“Quelque chose n’est pourtant pas assorti : le linge, la lumière, les ténèbres, ce clayage par lequel nous allons vers la lumière, l’ancienne saleté (mais est-elle de pauvreté, d’humilité ?) par laquelle c’est comme un destin qui nous pousse vers ce torchon blanc lavé sous nos yeux et qui a déjà commencé à déposer le voile d’un suaire sur notre poitrine. Ce n’est pas tout à fait un écran que tend sur nous cette femme et qui arrête, pour freiner n’importe quelle bête sauvage, l’innocence et la lumière sans image.
Je n’imagine d’autre scénario que cette même scène tournée en boucle, achevée dans cette seule répétition infinie qui durerait toute une vie : cette femme se penche, choisit ce drap et nous seuls, par ces mains, cette bonté et cette pitié, ne pouvons être dès lors que ce blanc, ce drap, ce vent qui le sèche et l’incompréhensible accès d’une lumière qui fait durer tout autre nuit.
Mais encore toi-même ne danseras jamais par la projection de ton ombre, de ta mémoire et d’aucun passé sur cette surface miraculeuse. Nous comprenons très tard que les masses d’ombre et encore découpées, striées, glissant aussi sur de la poudre n’atteignent jamais cet éclat. C’est aussi qu’en elles seules passent une histoire, une aventure et des cris, c’est qu’au fond cette ombre seulement répète en nous des mots et dans tout coin elle chuchote des souvenirs, c’est-à-dire des ombres.
Un homme nouveau respire en moi ? C’est ce mouchoir, ce suaire éclatant sans empreinte que nul n’oserait toucher. »
Jean-Louis Schefer
Variation et reprise d’une pièce ancienne…, cette répétition d’un même geste déploie dans la petite église un rituel sans usage, la suspension d’une sorte de lumière.
Ces suaires sont-ils écrans, négatifs, Mandylion, voile de Véronique, draps nettoyés des signes et des marques, comme après la grande lessive des images ? Ou bien empreintes par contact et par projection, traces d’une rencontre dans les mailles, c’est-à-dire ombres blanches ?
Car, plus que de petits rectangles de coton, ce qui se plie et se déplie ici, à l’infini, ce sont peut-être le mystère de la figuration et le suspens de l’incarnation.
T. F.
Pour imprimer: Thierry_FROGER_MEIGNE